Article de Frédéric Debussche et Véronique Tonnel (Service Ville d’Art et d’Histoire)
portant sur la restauration de la crypte qui a eu lieu de 2009 à 2015
article paru dans Les Cahiers du Patrimoine Boulonnais, n°71, 2015, semestre 1
(la première partie de cet article a paru dans le numéro 67)
L’article a été mis en page par Graphimer
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Complément d’information sur la crypte et sa restauration
http://www.inrap.fr/crypte-de-la-basilique-notre-dame-de-boulogne-sur-mer-4588
Visiter la crypte
http://www.tourisme-boulognesurmer.com/accueil/decouvrir/boulogne-sur-mer-fortifiee/la-crypte-de-la-cathedrale-notre-dame.aspx
Choses lues
La lecture de l’article de presse qui suit, daté de 1844, nous rappelle la première restauration de la crypte et les actions qui l’accompagnèrent.
La Colonne et l’Observateur, Dimanche 7 avril, n°14, 10ème année, 1844
Source : Bibliothèque Municipale de Boulogne-sur-mer
« La Crypte Notre-Dame
Cette semaine, un grand nombre de Boulonnais sont allés visiter la crypte, ou plutôt l’antique église que l’on a retrouvée sous les décombres de la Cathédrale. D’après l’opinion de plusieurs antiquaires qui ont examiné l’épaisseur des murs, la distribution des places, la forme des colonnes et surtout les ornements variés de leurs chapiteaux, ainsi que les peintures et les dessins grossiers que le temps n’a pas effacés, on peut faire remonter cette église au VIIIème siècle.
M.H. (1) n’a voulu rien détruire des ornements et des peintures antiques, et dans tout ce qu’il a été obligé de restaurer, il a eu soin de conserver autant que possible le style de l’époque.
Pendant la semaine sainte qui vient de s’écouler, on y a placé le Saint Sépulcre ; les ornements sacrés adoptés pour ce lieu sombre, les pâles lueurs qui éclairaient le tombeau du Christ, les chants tristes et lugubres qui se faisaient entendre dans ce souterrain, les sujets pieux représentés sur les murs, tout inspirait à l’âme des sentiments inexprimables …
En l’image de Notre-Dame-de-Boulogne, ayant d’un côté Saint Louis et de l’autre Godefroy de Bouillon, l’imagination traversait les siècles et nous montrait à mille ans de distance, pendant la Semaine Sainte, nos ancêtres venant pieusement s’agenouiller dans ces lieux, près de ces mêmes colonnes sur lesquelles nous nous appuyons pour y faire entendre les mêmes prières, les mêmes chants religieux.
La ville de Boulogne doit réellement rendre des actions de grâce à l’homme courageux et constant qui, non content d’élever dans les airs un magnifique monument moderne, conserve aussi sous terre un autre monument moins riche, moins grandiose peut-être, mais plus rare, plus curieux et aussi digne de la vénération des fidèles.
Nota._ En vente, au profit de l’Eglise Notre-Dame, une romance Sacrée, dont la musique est de M. Gretton (2). »
(1) Ces initiales désignent Monseigneur Haffreingue (2) M. Gretton était organiste titulaire de la paroisse Notre-Dame/Saint-Joseph